Shibuya kei

Shibuya Kei


C'est une tranche de la j-pop, qui combine jazz, pop parfois electro et même hip hop. Ce genre a connu une explosion dans les années 90, et n'a cessé de gagner en popularité jusqu'au début 2000 ou les artistes ont commencé à rejeter cette étiquette.

Ce genre musical prend ces racines dans l'atmosphère consumériste et branchée du quartier de Shibuya à Tokyo. C'est là qu'il explose au début des années 90 avec des groupes tel que Flipper's Guitar ou encore Pizzicato Five. Les membres de ces groupes ont pour la plus part baigné dans un univers musical très occidentalisé. Leurs références vont de la musique yéyé, à la lounge en passant par la bossa nova.

Sous sa forme la plus brut, le shibuya kei est une pop légère aux accents yéyé qui se veut comme un miroir de la culture consumériste de toute une génération de japonais. Les valeurs véhiculées à travers ce genre musical sont pour la plus part du temps très légère, et accès sur un besoin frénétique de consommer. Mais ce style peut aussi prendre la forme d'un hip hop énergique tel que le montre Scha Dara Parr. Tout de fois on constate qu'un tel groupe s'inspire aussi très largement de la musique occidentale.

Tout au long de la décennie le shibuya kei connaîtra un succès grandissant au Japon, mais aussi hors de l'archipel. Des groupes tel que Pizzicato Five s'exportent jusqu'aux Etats Unis. Et plus surprenant encore des groupes et artistes occidentaux ont été considéré comme faisant parti de la mouvance shibuya kei. L'on peut citer Dimitri From Paris (France), ou encore Phofo (USA).

A la fin des années 90 le terme shibuya kei est utilisé à outrance pour qualifier tout un tas de groupes pop, electro et kawai. Des groupes créer par les maisons de disques juste pour surfer sur le succès shibuya kei et gagner plein de tunes. En parallèle les piliers commencent à rejeter le label shibuya kei. A l'heure actuelle les vieux de la vieille tel que Cornelius (ex-Flipper's Guitar) ou Kahimi Karie ne se considèrent plus shibuya kei et ne sont plus considéré comme tel par les journalistes. Il faut dire que le temps à passer, au début du mouvement ils avaient 20 ans et l'insouciance qui va avec. A 30 ans passés ses artistes ont pour la plus part fondé une famille, et cherchent peut-être d'autres valeurs que celles véhiculées à travers leur musique.

A plusieurs reprise j'ai lu qu'actuellement le mouvement shibuya kei est considéré comme mort par les journalistes japonais. Toute fois, il existe une seconde génération d'artiste shibuya kei ou inspiré par le mouvement shibuya kei. Tout comme leurs aînés ces artistes sont largement influencés par la pop yéyé, la musique lounge et autre jazz. Mais le tout est beaucoup plus électronique, parfois même allant jusqu'à la chiptune 8-bit.

Compile par Miso